La lecture d’une photo par une personne relève du ressenti. Donc, on ne peut pas parler de règle figée. Néanmoins, il existe des traits caractéristiques, certes implicites, par lesquels l’on juge la réussite ou pas d’une photo. Tout le travail d’un peintre ou d’un photographe commence donc par l’appréhension de cette grille de lecture photographie. C’est en tout cas nécessaire pour une composition réussie de la photo.
De la cohérence dans la position des éléments
Le balayage en zigzag d’une image par les yeux est un mythe. La lecture photographie est en revanche marquée par des lignes, des points ou la nature des éléments de la photo. Il s’agit de mettre en évidence le(s) élément(s) le(s) plus important(s) de la photo. Cela nécessite un bon cadrage, donc un réglage raisonnable du zoom.
Les yeux sont très souvent attirés par des détails, parfois minuscules, qui se démarquent de tous les éléments de la photo. Cela peut être un regard reflétant une émotion en contradiction avec la mimique faciale, entre autres…
Jouer avec les lignes pour attirer le regard sur un point particulier
Lorsque les lignes de la photographie sont cascadées, c’est peut-être fait exprès pour singulariser un élément particulier. Les images en « perspective » et en « diagonale » sont de parfaits exemples.
La composition réussie d’une photo nécessite que l’on se serve de ses genoux, souvent que l’on se courbe le dos avec l’œil constamment collé sur le viseur.
La réussite de la composition dépend aussi du réglage du zoom. Une régie de production joue toujours avec les images de plusieurs caméras. La régie jongle ainsi entre images centrées et images plus éloignées (comprenant ainsi un ensemble d’éléments plus large).
Sinon, on peut aussi créer (artificiellement) des lignes cascadées par le cadrage. L’idée est toujours de river le regard sur un élément de la photo, mais un élément qui a toutes les chances de paraître anodin si on le laisse tel quel.
Le cadrage peut se faire de diverses manières. La méthode la plus classique consiste sans doute à rogner l’image. Si cela ne suffit pas, on peut retoucher la teinte de l’élément qu’on veut mettre en évidence…
Enfin bref, la lecture photographie n’obéit pas toujours à des règles préétablies. Cela se fait naturellement et sa théorisation ne serait que futilité. Cela n’empêche qu’en appréhendant comment les yeux balayent les éléments d’une photo, en jouant avec les lignes et la lumière, on est à même de mieux composer une photo.
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